🏃‍♀️#21 tdah + sport = une révolution dans ma vie !

5 étapes pour s'y mettre et s'y tenir quand on est tdah.

L’activité physique, c’est ce qui a eu le plus d’impact sur la gestion de mon TDAH ces dernières années. Après une séance, j’ai l’impression de toucher du doigt ce que ça fait de ne pas avoir ce trouble : je suis calme, apaisé, motivé. Mon flot de pensées s’interrompt. Bref, je me sens incroyablement bien !

Alors oui, le sport, sur le papier, c’est génial. Surtout quand on a un TDAH. Mais s’y mettre… et s’y tenir, c’est une autre histoire. Et c’est presque ironique : ce qui nous fait le plus de bien est aussi ce qui semble le plus difficile à intégrer dans notre quotidien. Rien n’est jamais simple avec ce trouble.

Pour ma part, il m’a fallu 33 ans pour réussir à intégrer une activité physique régulière. Avant, j’étais franchement… dédaigneux face à ces gens qui disaient : "Le sport, ça change la vie !" ou encore : "Tu verras, c’est une drogue, une fois que tu commences, tu ne t’arrêtes plus."

Sauf que moi, j’ai besoin d’une gratification immédiate. Si je fais un effort mais que je n’en ressens pas les bienfaits tout de suite, je décroche vite. Ou alors passé la phase de découverte, je me désintéresse.

Dans cette newsletter, un peu plus longue que d’habitude parce que le sujet me tient à cœur, je te raconte mon parcours. Comment suis-je passé de "le sport, très peu pour moi" à "je ne peux plus m’en passer" ? Et surtout, je te partage 5 étapes qui, je l’espère, te permettront de t’y mettre si ce n’est pas déjà le cas.

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Illustration de comment l’on se sent après avoir bougé.

Si tu ne veux pas tout lire, retiens ceci : pour moi, l’activité physique, c’est routine + engagement + nouveauté + plaisir = moins de TDAH, plus de bien-être.

1. La clef : trouver une activité qui te plaît - et pas juste "faire du sport"

Quand j’ai senti qu’il était vraiment temps de bouger, je me suis concentré sur une seule chose : trouver une activité qui me plaisait vraiment. Pour moi, ça a été le tennis. Ce n’était ni une corvée ni un simple "exercice", mais un jeu, un moment de plaisir, une activité qui me donnait envie de me dépenser sans y réfléchir. C’est l’effort physique sur le court qui me fait du bien, mais il est masqué par l’amusement de renvoyer la balle.

En y réfléchissant, ce n’est pas si surprenant. Enfant, je testais un nouveau sport presque chaque année : judo, taikaido, pétanque lyonnaise (oui, oui, vraiment !), handball, escalade, natation, ping-pong, boxe, football. À chaque fois, ce n’était pas "faire du sport" qui m’attirait, mais l’amusement, la nouveauté.

L’avantage avec le tennis, c’est que c’est exigeant et impossible à trouver ennuyeux. Ce défi constant m’a captivé : il me motivait, me gardait engagé, et surtout, me donnait envie d’y retourner.

👉 Mon conseil : Trouve une activité qui te parle vraiment et oublie le mot "sport" si ça te bloque. Que ce soit la danse, l’escalade, la boxe, la randonnée, le vélo, ou même un jeu collectif, ton moteur doit être de t’amuser et de prendre du plaisir avant de faire un effort.

2. Instaurer une régularité légère et plaisante

Une fois que j’ai trouvé le tennis, j’ai verrouillé ma pratique avec des engagements. Je me suis inscrit à des cours, une fois par semaine, chaque mercredi soir. Le tennis étant un sport relativement cher, cela ajoutait une petite pression supplémentaire : "J’ai payé, donc j’y vais."

Progressivement, j’ai ajouté une deuxième séance le week-end. Ce rythme était léger, pas écrasant. Juste ce qu’il fallait pour que l’activité devienne une habitude, sans me décourager. Le plaisir restait au centre, et cette régularité simple a suffi pour que l’effort devienne naturel.

👉 Mon conseil : Commence petit. Fixe-toi un créneau précis, toujours au même jour et à la même heure. Pas besoin de viser trop haut : une séance par semaine, même de 20 minutes pour démarrer peut suffire. Ce qui compte, ce n’est pas la durée ou l’intensité, mais la constance (et le plaisir !).

3. Garde la motivation en introduisant des nouveautés

Chaque fois que je sens la motivation flancher, je m’amuse à tester quelque chose de nouveau :

• Une nouvelle raquette.

• Des chaussures mieux adaptées.

• Un grip ou un cordage différent.

Ces petites expérimentations me redonnent de l’énergie et me rappellent que l’activité peut rester ludique. Cette envie de changement et d’amusement m’a permis de rester engagé sur le long terme.

👉 Mon conseil : Ajoute des petites nouveautés pour pimenter ta routine. Par exemple : achète un nouvel équipement, change de parcours de course, découvre une playlist différente ou même essaye une autre approche dans ton sport.

En parallèle, la dimension sociale peut être un vrai boost. S’entraîner avec un(e) ami(e) ou pratiquer le même sport que tes amis ou collègues pour en discute peut rendre l’expérience encore plus agréable. Mais attention⚠️: ta motivation et ta régularité doivent venir de toi. Si tu dépends trop de la présence d’une autre personne, le jour où elle ne sera pas disponible, ta propre motivation pourrait vaciller.

L’objectif : enrichir ta pratique pour qu’elle reste motivante, tout en conservant ton indépendance dans l’effort.

4. Trouver d’autres axes de progression (introduire de nouveauté, toujours)

Chaque session de tennis est pour moi un exutoire physique et mental. Un peu comme un chien fou, je commence toujours à fond, me poussant dans mes retranchements parce que je m’amuse et que j’ai un trop plein d’énergie. Plus je pousse, plus je fais un effort, et mieux je me sens après.

Le problème, c’est que je ne sais pas toujours cerner mes limites, surtout celles de mon corps. Résultat : plusieurs tendinites. À ce stade, la peur d’une blessure plus grave s’est installée, d’autant plus que le sport est devenu indispensable à mon équilibre. C’est ma routine, et sans ça, mes semaines sont beaucoup plus chaotique.

C’est à ce moment-là que j’ai ajouté une nouvelle étape : d’abord des séances de kiné pour guérir mes tendinites et renforcer mon corps, puis la salle de sport pour prévenir de futures blessures.

Pour partir sur de bonnes bases, j’ai fait appel à un coach. Cela m’a permis de :

• Apprendre les bons mouvements pour maximiser mes efforts tout en protégeant mon corps.

• Éviter les blessures, grâce à une technique adaptée et un entraînement progressif.

• Me fixer des objectifs clairs, tout en m’engageant (encore une fois) financièrement, un vrai moteur pour moi.

Cette étape a été un tournant. Elle m’a permis de m’entraîner en toute sécurité, avec confiance, tout en découvrant des sensations inédites dans mon corps. En parallèle, j’ai aussi découvert que ces nouveaux entraînements ajoutaient de la nouveauté et de la variété dans ma pratique du tennis. Une vraie révélation.

👉 Mon conseil : Si tu veux passer un cap ou éviter les blessures, fais appel à un professionnel. Un coach ou un cours collectif peut t’aider à structurer ta pratique, à corriger tes mouvements, et surtout, à progresser en toute sérénité. C’est un investissement qui peut transformer ton expérience.

5. Apprendre à être autonome (et aimer ça, avec toujours + de nouveauté)

Après une dizaine de séances avec ma coach (Enya, si tu passes par là : merci infiniment pour tout ❤️), j’ai décidé de relever un nouveau défi : apprendre à m’entraîner seul.

Aujourd’hui, je vais à la salle en toute autonomie, 2 à 3 fois par semaine, toujours aux mêmes jours et horaires. Et tu sais quoi ? Parfois, je n’y fais pas grand-chose : juste quelques étirements ou des exercices de respiration. Mais j’y suis allé, et rien que ça, c’est déjà une victoire. Parce qu’avec un TDAH, maintenir une routine est un défi en soi.

Mon objectif reste simple : ressortir en me sentant mieux qu’en arrivant. Ce que je craignais au début – la monotonie de la salle de sport – s’est transformé en un espace d’expérimentation et de fun. Chaque séance est une occasion de tester de nouveaux programmes ou des exercices inédits.

En ce moment, mon challenge du moment, ce sont les HSPU (Handstand Push-Ups) : des pompes la tête en bas, en équilibre sur les mains. Oui, ça peut sembler curieux, mais c’est exactement ce genre de défi qui m’inspire et me motive à continuer.

👉 Mon conseil : Fixe-toi des objectifs progressifs et n’hésite pas à expérimenter. Une fois que tu es à l’aise, passe à l’étape suivante pour te challenger et continuer à avancer. Amuse-toi, essaie, et surtout, trouve ce qui te stimule.

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Et toi, où te situes-tu aujourd’hui ?

💬 Si toi aussi bouger t’aide avec ton TDAH, je t’invite vraiment à partager ton expérience en commentaire. Tes idées, ton parcours et tes réussites pourraient être la preuve dont d’autres ont besoin pour se convaincre que l’activité physique peut les aider à mieux gérer leur TDAH. Inspire-les à se lancer !

💡Si tu hésites encore, commence petit. Oublie le mot "sport" et réfléchis plutôt à une activité qui te fait plaisir ici et maintenant. Une activité amusante, motivante, qui pourrait te donner envie d’essayer. C’est comme ça que tout commence.

Alors, prêt(e) à bouger et à partager ? 💬

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C'est tout pour cette semaine !

Prends soin de toi, la semaine prochaine sera la dernière newsletter de l’année. Une édition un peu spéciale vu que ce sera l’occasion de faire le bilan de Tdah Corner en 2024.

Je te dis à la semaine prochaine, mardi, à 10h !

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• #20 - Et si tu trouvais enfin tous tes cadeaux de Noël sans stress ?

• #19 - 5 idées cadeaux pour un TDAH

• #18 - TDAH chez les femmes et les filles : mal compris et mal évalué

• ❤️ mon édition préférée : #10 🤖 L'IA, un incroyable allié pour les TDAH

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